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Qui est-elle ?

assiadjebar


Assia Djebar, véritable trait d'union entre deux cultures, emblématique membre de l'Académie française, dont le travail d'écriture pour la défense de la condition féminine en terre d'Islam est exemplaire, donne son nom à la médiathèque municipale. Ce choix symbolise à la fois la parité, donner des noms de femmes aux bâtiments publics,et les liens d'amitié qui unissent Blanquefort à Timimoun (Algérie).

Les romans d'Assia Djebar ont été récompensés par de nombreux prix : Prix Liberatur de Francfort, Prix Marguerite Yourcenar (Boston), Prix international Pablo Néruda (Italie).

"Quand j'écris, j'écris toujours comme si j'allais mourir demain".


Née le 30 juin 1936 à Cherchell (Algérie), Assia Djebar de son vrai nom Fatma Zohra Imalhayène est une écrivaine algérienne d'origine berbère d'expression française. C'est la première personnalité maghrébine à se frayer une place parmi les "immortels". Assia Djebar, auteure certes mais aussi cinéaste et porte-voix de l'émancipation de la femme en Algérie, a été élue à la prestigieuse Académie française, le 16 juin 2005, où elle occupa le fauteuil du constitutionnaliste Georges Vedel, mort en 2002. Cette consécration ne fut pas due au hasard.

A l'âge de 22 ans, elle publie en 1957, chez René Julliard son premier roman, "La soif" Suivront Les impatients en 1958, Les enfants du nouveau monde en 1962, Les alouettes naïves en 1967, Femmes d'Alger dans leur appartement en 1980. Romans, essais, théâtre, travail critique donc, mais aussi long métrage avec « La Nouba des femmes du Mont Chenoua ». Elle reçut d'ailleurs pour celui-ci le prix de la critique internationale à la Biennale de Venise en 1979. Les prix, elle les collectionne aussi en littérature : Prix Liberature de Francfort, Prix Marguerite Yourcenar (Boston), Prix international Pablo Néruda (Italie).

Dans les années 1980, elle décide de vivre dans la région parisienne même si son œuvre est dominée par la conscience d'être entre-deux, entre l'Algérie et la France, entre le berbère et le français. « Apprendre la langue de l'autre pour mieux en connaître la culture certes mais d'abord pour en approfondir la pensée ». Cette devise pourrait être sienne, sa plume n'a pas de frontière.

Ses romans sont traduits en vingt trois langues. Une vingtaine d'ouvrages étudie son œuvre. Un colloque international lui a été consacré en 2003 à Paris. Pas de frontières ni pour ses écrits ni pour elle puisqu'elle enseigne aux États-Unis et donne souvent des conférences aux quatre coins du monde.

Lire un roman d'Assia Djebar est une invitation permanente au voyage mais aussi à l'émerveillement (la connaissance de l'Islam, l'effacement des femmes dans une société misogyne), à la compréhension de l'Histoire (avec par exemple l'héroïne Zoulikha dans l'un de ses derniers ouvrages La femme sans sépulture).

"Car mon français, doublé par le velours, mais aussi les épines des langues autrefois occultées, cicatrisera peut-être mes blessures mémorielles"*

* tiré de son discours à l'Académie française le 22 juin 2006

Sa bibliographie

Pour aller plus loin 

http://cercledesamisassiadjebar.jimdo.com/